Retour sur la conférence-débat Citoyenneté et Territoires (vidéo)
La conférence a commencé par une présentation succincte de la formation « Citoyenneté et Territoires », qui ouvre à la rentrée prochaine :
- La formation s’est développée à partir des constats partagés entre les territoires des différents membres du PROFADEL, un collectif de centres de formation d’acteurs du développement de six pays différents (Maroc, Madagascar, Mali, Togo, Pérou et France) ;
- L’idée était de construire une formation incluant beaucoup d’interculturalité, d’échanges entre les participants, qui doivent d’abord apprendre à travailler ensemble pour travailler sur la refondation de la citoyenneté dans leur territoire d’action.
Parmi les informations importantes qui sont ressorties de la discussion entre les intervenants et le public, on peut citer la question de l’engagement des citoyens :
- Si la crise de la citoyenneté ne se caractérise pas par un manque d’engagement de la part des personnes, elle repose principalement sur un manque de confiance dans ceux qui s’engagent, comme par exemple les élus ou les syndicalistes ;
- A cela s’ajoute un certain dysfonctionnement dans la gouvernance locale qui laisse naitre un déséquilibre entre et dans les territoires, et donc de fortes tensions entre les populations qui ne savent pas toujours comment les exprimer.
La question de la formation des différents acteurs de terrain a également été débattue :
- Les acteurs locaux manquent souvent d’une stratégie d’approche, de la connaissance des autres acteurs, et d’outils pour être correctement à l’écoute des populations éloignées du système politique. Il faut les former pour qu’ils puissent permette à ces populations de s’impliquer dans leur société, à un niveau glocal (implication locale, responsabilités globales) ;
- Les élus ne sont pas formés à l’expérience de la démocratie participative et par conséquent les nouvelles mesures mises en œuvre, telles que les conseils de quartier, ne fonctionnent que moyennement. Les élus ne comprennent pas toujours l’intérêt de la participation, qu’ils peuvent voir comme une charge supplémentaire qui les empêche de faire ;
- Et enfin, on ne né pas citoyen, on le devient d’où le besoin de formation ! Il existe aujourd’hui une crise de la transmission. L’éducation à la citoyenneté et à la diversité est l’affaire de tous et il faut commencer à travailler sur le « vivre ensemble ».
La formation « Citoyenneté et Territoires » proposée par le CIEDEL a l’ambition d’aider tous les acteurs des territoires à travailler ensemble sur le projet de société pour refonder la citoyenneté et la relation État/citoyens. Ils pourront contribuer à articuler la citoyenneté à un niveau local et à des échelles plus globales (nationale, mondiale).